Amanti in musica – La Déesse Venus – Jeunesse Musical d’Ajoie, Porrentruy
Amanti in musica
Vivid as a photo of nowadays, the Dialogo della Musica of the polygraphus Antonfrancesco Doni (Florence 1513 – Monselice 1574) offers to us quite a unique portrait of making music in the Accademie of north Italy in the middle of XVI century. Some friends gather together after dancing, speaking of their women , of the power of love, but most of all of the pleasure of music making.
They read through madrigals singing them from part-books laying on their own table, enjoying the humour of the texts, the graceful and the serious atmosphere that the counterpoint creates, commenting sometime in hilarious way sometime enthusiastically involved, the art of the composers involved in it: Cipriano de Rore, Jachet de Berchem, Arcadelt, Willaert to quote the most famous, but the list could continue to include those who from the region of Emilia-Romagna, are now forgotten, but show us the peaks of italian secular music, Girolamo Parabosco, Vincenzo Ruffo, Claudio Veggio, Jacopo Palazzo, Perissone Cambio, Pre Maria Riccio, Hoste da Reggio.
Men voices are the normal scoring for this music, at least in the first evening of the meeting when are sung just 4 part pieces, but in the second one, a woman is added to the ensemble to perform 5 to 6 parts madrigals whose beauty reflects perfectly the taste of high patronage in Piacenza and Venice around 1544.
Program
Donna per acquetar vostro desio
Madrigale à 4 Claudio Veggio (Piacenza 1510 – ?)
Giunto m’ha amor
Girolamo Parabosco (Piacenza 1524 – Venezia 1557)
Text: Francesco Petrarca, RVF, CLXXI
Ma di chi debbo lamentarmi
Madrigale à 4 Vincenzo Ruffo (Verona 1508 – Sacile 1587)
Text: Ariosto, Orlando furioso
Deh, perché com’è’l vostro al nome mio
Madrigale à 5 Perissone Cambio (Flanders? 1520 – Venezia?1562)
Maledetto sia Amor
Madrigale à 4 Pier Jacopo Palazzo (fl. 1540-43)
S’amante fu giammai
Madrigale à 4 Jacob Arcadelt (Liege 1504 – Paris 1568)
Text: Cav. Cassola
Giunto m’ha Amor
Madrigale à 6 Claudio Veggio
Text: Francesco Petrarca, RVF, CLXXI
Il bianco e dolce cigno
Quodlibet a 4, attr. Antonfrancesco Doni (Firenze 1513 – Monselice 1574)
Text: Cav. Cassola; quodlibet attr. A. Doni
Cantai mentre ch’io arsi
Madrigale à 6 Girolamo Parabosco
Text: G. Parabosco ?
Alla dolc’ombra delle verdi fronde
Sestina à 6 Jachet de Berchem (Berchem 1505 – Monopoli 1567)
Text: Francesco Petrarca, RVF, CXLII
La Déesse Venus
Stephanie Boller
Jan Thomer
Daniel Issa
Giovanni Cantarini
Simon Mc Hale
Florian Engelhardt
from left to right:
Stephanie Boller, Jan Thomer, Florian Englehardt, Simon McHale, Matteo Zenatti, Giovanni Cantarini
La Déesse Vénus
Madrigaux et polyphonie sacrée du 16ème siècle
La Déesse Vénus est un ensemble voué principalement à l’interprétation et à la diffusion du madrigal du 16ème siècle, ainsi qu’à celles de la polyphonie contemporaine sacrée et profane, dans toutes les langues européennes.
Le nom de l’ensemble est emprunté à une chanson à 5 voix de Philippe De Monte publiée en conclusion à son treizième livre des madrigaux à 5 voix.
A la Renaissance, la déesse de l’amour est un symbole de l’Eros, certes, mais aussi de la force créatrice de la nature et de l’essence du cosmos. La référence à la déesse vénérée de l’amour reprend le concept de l’humanisme universel qui concilie sacré et profane, et qui est à la base de la culture de la Renaissance italienne et européenne.
Les chanteurs qui constituent le coeur du groupe ont en commun le fait de s’être formés à Bâle, à la Schola Cantorum Basiliensis, mais ils sont différents en raison de leurs provenances et de la multiplicité de leurs expériences musicales. Cette diversité constitue un des points forts de l’ensemble de par la variété des couleurs possibles et des apports interprétatifs.
Au lieu d’amalgamer les particularités de chacun de manière impersonnelle, le travail du groupe propose , à travers l’usage de l’intonation mésotonique et le respect des structures modales de la polyphonie, la valorisation non seulement des structures musicales, mais aussi des chanteurs eux-mêmes. Ainsi l’ensemble tente-t-il d’atteindre le but réel de la musique de cette époque et peut-être de la musique de toujours: unir les différences en une “densité admirable”. Le mot “concentus signifie d’ailleurs en fait “faire sonner ensemble” des instruments divers, des voix ou des notes.
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